Lors de mes différentes grossesses, j'ai été sujette à des nausées et vomissements. Vous me direz comme la plupart des femmes . Si je ne me trompe pas, environ 50% des femmes connaissent des nausées pas forcément accompagnées de vomissements. Celles-ci continuent d'avoir une vie plus ou mois normale.
J'ai des amies qui enceintes n'avaient des nausées/vomissements que le matin ou le soir. Elles pouvaient ainsi vivre une journée de travail normale. Ou certaines qui vomissaient juste une ou deux fois dans la journée. J'en ai également connu qui avaient juste des haut-le-cœur avec certains aliments qu'elles avaient l'habitude de consommer.
Moi, je fais partie des 3 à 5% des grossesses qui tournent au cauchemar. Lors de mes quatre grossesses, le timing a toujours été le même à partir d'un mois, les nausées qui au départ étaient moindre devenaient très intenses avec beaucoup de vomissements dans la journée, une dizaine. Je pense ne pas être la pire des femmes qui souffrent d'hyperémèse gravidique. Néanmoins, j'ai vécu des moments très durs avec perte de de poids importante (une dizaine de kilos en deux mois) se terminant par hospitalisation avec des perfusions de Primpéran et d'hydratation.
Lors de ma dernière grossesse, j'ai pu être hospitalisée à domicile. Cette hospitalisation a été mise en place par ma gynécologue via un organisme d'hospitalisation à domicile. Une infirmière passait 4fois par jour à la maison. Ces perfusions étaient sous forme de bonbonne que je pouvais ranger dans une banane. Je pouvais donc sortir avec quand je le pouvais ou le devais. Cette solution m'a changée la vie car ça me permettait de rester dans mon cadre habituel avec ma famille. Cela a duré 5 semaines.
Quand je suis enceinte :
Toutes les odeurs m'écœurent : la nourriture, la lessive, le dentifrice… Je ne supporte plus grand chose. Impossible pour moi d'entrer dans ma cuisine, d'ouvrir un frigo. La porte de ma cuisine est fermée en permanence alors qu'habituellement, la cuisine est la pièce où je passe le pus de temps. A la moindre odeur gênante, je vomis.
Je perds l'appétit : moi qui d'ordinaire adore cuisiner de bons petits plats, apprécie manger : plus rien, nada! Plus rien ne fait envie. Rien que l'idée de penser à manger me fait vomir. C'est terrible parce que je ressens la faim, mais je n'arrive, je ne peux pas manger. et pourtant, enceinte, on a besoin d'énergie.
La vue de la nourriture ou parler de nourriture suffit à me faire vomir. Comment faire alors pour manger? Je me souviens d'un jour où j'ai vomi parce que mon mari rangeait un paquet de chips. Ou encore, vomir en attendant maman sur le parking d'un supermarché car ça me faisait penser à de la nourriture. Des pubs en lien avec la nourriture m'étaient fatales.
L'eau, la salive, plus possible d'en avaler. Dans mon état normal, je ne compte pas le nombre de litres d'eau que je bois par jour. Pourtant l'eau n'a pas de saveur particulière, mais, ça ne passe pas. Par moment du coca (que je ne consomme jamais habituellement) passe avant de me lasser et ne plus le tolérer. Pour ce qui est de la salive, crachat en permanence même la nuit😴
J'ai des sensations d'avoir tout le temps des glaires coincées dans la gorge.
Dans tous les cas, ces nausées et vomissements ont contribué à gâcher mes débuts de grossesse. Faible, je ne pouvais profiter de rien. Lors de ma dernière grossesse, je ne pouvais même plus m'occuper de mon fils de trois ans. Je n'ai pas pu faire sa première rentrée des classes😥 Je ne pouvais plus faire aucune activité avec lui. Je passais mes journées, allongée dans ma chambre à tenter de regarder la télé en évitant toutes les pubs susceptibles de me faire vomir🤮. Pourtant ça m'a laissé du temps libre étant donné que j'ai été en arrêt de travail pendant toute cette période. Mais impossible de mettre ce temps à profit pour faire de la lecture par exemple car j'adore lire.
Les journées étaient longues, je comptais les minutes, les heures, les jours, les semaines. Le temps m'avait l'air figé. A force, je broyais du noir. Je ne profitais pas forcément de ce qui m'arrivait.
On dit qu'être enceinte ne signifie pas être malade, malheureusement, pour certaines, la grossesse peut devenir pathologique.
Quand on vit ce genre de grossesse difficile, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin traitant ou à son gynécologue pour une prise en charge rapide. Il s'agit d'un problème à ne pas prendre à la légère car cela peut amener à faire des malaises, être déshydratée. On peut se retrouver dans un état de santé très grave. La dépression n'est pas loin non plus.
Pour ma part, cet état a souvent pris fin avec les fausses couches, car le taux de beta HCG chute fortement avant de complètement s'éliminer. Lors de ma dernière grossesse, la seule ayant été jusqu'à terme, les choses ont commencé à s'améliorer entre la 14eme et la 17eme semaine. Au delà de 17semaines, les vomissements avaient cessé malgré le mauvais goût qui me restait constamment dans la bouche. Les haut-le-cœur liés aux odeurs avaient nettement diminué et enfin, je pouvais de nouveau penser un minimum nourriture, voir la nourriture… J'arrivais de nouveau à m'hydrater avec de l'eau, pas autant qu'avant la grossesse mais c'était acceptable.
Résultat des courses, pas de prise de poids pendant cette grossesse. C'est marrant parce qu'enceinte, j'étais plus fine que quand je ne suis pas enceinte. Au moins, il n'y avait aucun kilo de grossesse à perdre.
Pour l'avoir vécue, je sais combien c'est difficile, on a l'impression que ça ne va jamais s'arrêter et qu'on ne tiendra jamais. On en vient presqu'à se demander pourquoi cette grossesse est en cours alors qu'on l'avait rêver. Il faut vraiment tenir le coup tant qu'on peut. Dans certains cas, ces nausées et vomissements deviennent tellement important à en mettre en danger la vie de la maman ce qui aboutit à une IVG.
Que retenir :
Pour certaines femmes, les nausées et vomissements peuvent devenir pathologique.
Dans ce cas, une prie en charge est nécessaire pour éviter des malaises, la déshydrations, une perte de poids trop importante, la dépression…
Dans la plupart des cas, cet état finit par s'améliorer avant la fin de la grossesse.
Ci-dessous les pages de mon récit faisant référence à l'hyperémèse gravidique :
Ci-dessous quelques articles disponibles sur le net :
Il existe une association qui traite du sujet. Le site est très intéressants car on y trouve multiples articles et témoignages sur ce sujet.
Vous pouvez consulter des vidéos sur mon profil Facebook en cliquant ici.
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